Bien qu’il estime que les reportages médiatiques sur une épidémie de punaises de lit à Paris sont plutôt exagérés et alimentés par les médias sociaux, un opérateur britannique de vacances au ski offre une « garantie SNO contre les punaises de lit » aux clients réservant leurs vacances de ski annuelles.
«Nous suivons de près la situation à Paris», déclare Richard Sinclair, PDG de l’opérateur de ski SNO, alors que des inquiétudes concernant la propagation de l’épidémie au-delà de Paris émergent.
Les Alpes sont à plus de 600 kilomètres de la capitale française et il faudrait 367 jours aux créatures de cinq millimètres pour y ramper, à une vitesse maximale de seulement quatre pieds par minute. Mais SNO rapporte que certains skieurs britanniques ont exprimé leurs inquiétudes quant au fait que la rusée mutation française pourrait avoir développé des avantages « contre nature », qui pourraient les amener à atteindre les stations de ski avant la fin de la saison au printemps prochain.
« Les skieurs ont remarqué que les punaises de lit françaises utiliseront le système métrique et ne savent donc peut-être pas que leur vitesse maximale est de quatre pieds par minute », explique Sinclair, « mais la plus grande préoccupation est leur prétendue capacité à utiliser les transports en commun ».
Avec l’apparition sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant les insectes à bord des trains français, les voyageurs ont apparemment fait part de leurs inquiétudes quant au fait que le célèbre voyage rapide du Train de Ski vers les Alpes pourrait permettre aux insectes les plus entreprenants d’atteindre les stations de montagne avant les skieurs britanniques en décembre.
Mais l’agence de voyages basée à Londres est convaincue que l’épidémie parisienne n’affectera pas les vacanciers britanniques cet hiver, délivrant une garantie aux clients.
« Notre opérateur Eurostar, la SNCF, a renforcé son programme de nettoyage sur l’ensemble du réseau ferroviaire, sans aucun cas confirmé en dehors du métro parisien à ce jour », indique Sinclair. « L’itinéraire du train de ski comporte un changement de train à Lille, ce qui constitue une barrière à la transmission et détourne toutes les créatures enneigées vers d’autres régions du nord de l’Europe », explique l’ancien producteur de l’émission de voyage Holiday de la BBC.
Pris dans cette histoire, la Mairie de Paris et le gouvernement d’Emmanuel Macron ont appelé à l’action en amont des Jeux olympiques de 2024, qui doivent se tenir dans la capitale. Mais les experts notent qu’il existe un cycle annuel régulier d’augmentation de l’activité des punaises de lit après les vacances d’été et non après celles d’hiver.
Les histoires de cet automne ont été amplifiées plus que d’habitude en raison de l’approche des Jeux et de l’augmentation des histoires effrayantes partagées fébrilement sur Internet. L’ampleur perçue de cette « épidémie » pourrait donc être davantage due à la possibilité de partage sur Internet et au calendrier des Jeux olympiques qu’à une véritable raison de s’inquiéter.
« Aucun rapport faisant état d’un voyageur mordu dans un train n’a encore été vérifié », confirme Sinclair.
