Les opposants au projet de téléphérique Benasque-Cerler ont convoqué une réunion demain mardi. Manifestation sur la place de la mairie de la première ville à manifester son rejet de la construction du téléphérique qui reliera Benasque à la station de ski. La mobilisation intervient une semaine après que l'entreprise Teleféricos y Nieve, filiale du groupe italien Leitner, s'est vu confier la construction. Les travaux ont fait l'objet d'un appel d'offres pour un montant de 13.474.000 euros (16.303.652 avec taxes) mais l'entreprise lauréate a réduit ce chiffre de plus de 627.000 euros.

L'initiative de protestation est venue de personnes liées aux groupes de quartierparmi lesquels celui de Benasque Digna Housing, qui a convoqué le 13 octobre un rassemblement au même endroit pour protester contre la crise du logement. L'association Pico Sarllé de Cerler a également demandé à plusieurs reprises que le manque de services soit prioritaire avant de promouvoir le téléphérique.

Il y a un mois, une autre association, SOS Ribagorza, a collecté les fonds nécessaires grâce à une campagne de financement participatif pour présenter un recours contentieux-administratif contre le projetestimant que « cela n'aura aucun impact positif ni pour la commune, ni pour l'amélioration de la station de ski, ni pour l'environnement ». Ils exigent que l'argent européen destiné à promouvoir la mobilité entre Benasque et Cerler, à réduire les émissions de CO2 dues au trafic routier et à améliorer la destination touristique, soit utilisé dans la création d'un service public de bus électriques qui pourrait également être utilisé entre autres points de la vallée.

Le rassemblement de demain sur la place de l'Hôtel de Ville vise à démontrer que Une partie de la population remet en question le téléphérique pour des raisons de viabilité économique et son impact sur l'environnement. Même si une bonne partie de l'argent provient d'une subvention européenne, 10 millions d'euros, il faudra construire un parking à la gare de départ et une route d'accès.

Le 22 mai, le Gouvernement d'Aragon a déclaré la occupation urgente des actifs et droits d'expropriation par la Mairie pour l'exécution des travaux. Quelques jours seulement avant la séance plénière, le projet a définitivement été approuvé.

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